• les dragons d'eau

    Dragon d’eau, physignathus cocincinus

    Nom latin Physignatus Cocincinus
    Nom français Agames aquatiques
    Longévité 10 à 15 ans
    Point chaud diurne 30°C
    Point froid diurne 25°C
    Point chaud nocturne 22°C
    Point froid nocturne 18°C
    Hygrométrie 80%
    Alimentation Grillons, souris, zophobas
     

     

     
    Nom godzilla
    Sexe Mâle
       
       
       
     
    Nom feuille
    Sexe Femelle
       
       
       






    Le dragon d’eau est un lézard de la grande famille des agamidés .
    Avec une taille respectable, un comportement fascinant et d’une beauté à vous coupée le souffle, ce lézard vous apporteras toute la joie que vous attendez d’un reptile.

    Description :
    Le dragon d’eau ou agame aquatique est un grand lézard qui provient du sud est de l’Asie (d’où son autre nom de dragon d’eau chinois).
    Ils peuvent en effet atteindre la taille respectable 100cm pour les males et 70cm pour les femelles, bien que, en captivité, les animaux atteignent généralement la taille de 85cm.
    Il faut également savoir que cette taille est en grande partie due à leur queue. En effet, avec une longueur tête tronc de 20-25cm, la queue représente donc les 2/3 de la taille adulte.
    Quand au poids du dragon d’eau, les males adultes pèsent environ 1kg et les femelles 600-750g.

    Les couleurs des dragons d’eaux sont très impressionnantes.
    En effet, les adultes arborent une coloration verte ainsi que des teintes bleues, orangées, voir rose.
    Les juvéniles ont un vert bien plus vif que les adultes et arborent des rayures blanche au niveau du dos mais qui disparaitront à l’âge adulte.

    La queue du dragon d’eau est entrecoupée de rayures blanches et de rayures noires.

    La crête est également caractéristique de cette espèce.
    En effet, celle-ci est très prononcée chez les males adultes mais quasiment inexistante chez les femelles.
    Elle s’étend de la nuque jusqu’à la base du cloaque.

    Dimorphisme sexuel :
    Le dragon d’eau n’est pas un lézard facile à sexer jusqu'à environ 6 mois.
    En effet, nous pouvons relever quelques différences entre males et femelles mais elles varient énormément en fonction de l’individu.

    Le mâle adulte est très imposant, la crête est fortement développée, il a une plus grosse tête que la femelle (allez savoir pourquoi), les joues son gonflées, coloration orange sous les flancs et de petits points noirs sont visibles au niveau du cloaque.



    Pour les femelles, les caractéristiques  sont peu développée voir inexistante.





    Tenter de sexer un individu de moins d’un an repose essentiellement sur un coup de chance.

    Si ce n’était qu’un problème d’âge, ce ne serait pas si grave, mais il existe un facteur important qui peut corrompre le sexage.
    Il s’agit de la domination inter-espèce.
    Par exemple, si on place deux femelles ensemble, l’une sera la dominante et l’autre la dominée.
    C'est-à-dire que la dominante va s’attirer tous les privilèges du terrarium (nourriture, point chaud bac d’eau,….) en dépit de l’autre femelle.
    La dominante va alors manifester les caractéristiques d’un male avec une partie des caractéristiques qui vont avec (mais attention, la dominante ne sera que plus imposante que les autres, ce n'est pas la copie d'un male)
    A l’inverse, si on fait cohabiter 2 males (je traiterais de ce thème plus loin), l’un sera le dominant et l’autre le dominé.
    Le male dominant aura bel et bien les caractéristiques d’un male mais le dominé aura les caractéristiques d’une femelle.

    Terrarium :
    Sa semble logique mais qui dit grand lézard, dit grand terra.
    Bien que je n’ai pas pratiqué cette méthode, il est conseillé de choisir le terra en fonction de l’âge de l’individu.
    En effet, lâcher un individu de 20cm dans un 100*100*190 n’est pas très recommandé par les difficultés supplémentaires.
    Il faut être bien plus attentif lors de la distribution de nourriture mais l’observation de l’éleveur est également grandement réduite et quand on achète un lézard, c’est avant tout pour l’observer.

    La méthode la plus économique consiste à se procurer/construire le terra définitif et d’aménager des séparations à l’intérieur de celui-ci en fonction de l’âge de l’individu.

    Pour un juvénile, je conseille 50*50*80 (L*l*h), un sub-adulte 70*70*100.
    Pour un adulte, beaucoup de mesure se contredise. Puisqu’il s’agit d’un lézard arboricole, il faut favoriser la hauteur mais sa ne veut pas dire que la longueur et la largeur doivent être laissé de côté.

    J’estime qu’il y 2 catégories de terrarium pour dragon d’eau :

    - L’une consiste à exploiter la hauteur et la longueur.
    Mon terra mesure 200*100*150, la hauteur n’est donc pas entièrement exploiter mais la longueur est bien plus importante.
    Cette longueur va permettre un bon aménagement aussi bien pour le bac d’eau que pour les plantes.

    - L’autre méthode est appliquée par un autre éleveur de physi que j’ai connu par l’intermédiaire d’un autre forum.
    Son terra mesure 100*100*190, la longueur est peu utilisée mais contrairement à la méthode précédente, la hauteur est bien mieux exploitée.
    Ceci va permettre la mise en place de branches plus hautes donc plus appréciées des dragons d’eau.

    Le meilleur terra selon moi devrait combiner les deux méthodes et mesurer 200*100*190 mais un terra de cette taille n’est pas facile à réaliser.

    Equipement du terra :

    L’équipement est d’une importance capitale pour la santé et la vitalité des physi (abréviation de dragon d’eau).

    Se sont des habitants des forêts tropicales et également des lézards qui aiment s’exposer aux zones de fortes expositions à la lumière.
    Il faudra donc éclairer le terra avec un néon qui va à la fois servir d’éclairage mais également à apporter un bon apport en UV.

    Dans la nature, les physis grimpent au plus haut pour pouvoir s’exposer correctement aux rayons du soleil.
    La chaleur doit donc être apporté par une/des lampe chauffante.
    Ces lampes vont à la fois apporter une bonne température ambiante (25°) mais également un point chaud de surface au maximum de 40°
    Le point chaud est l’endroit où l’on peut discerner la tache lumineuse laissée par la lampe.
    Le point chaud ne doit donc pas recouvrir tous le terra mais une petite partie sur laquelle les physis pourront se réchauffer.
    Le point froid (26°) sera la partie la plus éloignée du système de chauffage et il permettra aux physis de se rafraichir.



    J’insiste sur le fait qu’il ne faut pas chercher à chauffer tous le terra à 30° mais de reproduire un gradient thermique ce qui permettra aux physis d’accéder aux températures qui leur conviennent.

    Le taux d’humidité doit également être proche des 80%.(pour des juv avec des pics a 95 voir 100% et pour des adultes, 65 la journée avec des pics a 85/90%)
    Pour cela, l’utilisation d’un bac d’eau est essentielle mais également les pulvérisations (manuel ou automatique).



    Aménagement du terra :
    L’aménagement du terra va permettre à la fois aux physis de se sentir à l’aise dans le terra mais également au soigneur l’impression d’avoir une petite jungle chez lui.

    Le bac d’eau est l’élément décoratif le plus important dans la maintenance des physis.
    On peut très bien utiliser un bac d’eau style « litière pour chat ».
    Ce type de bac fait l’affaire mais ne m’a jamais convaincu….
    La meilleure méthode, c’est l’aquaterrarium qui va apporter une partie aquatique très importante aussi bien en profondeur qu’en longueur.

    Les branches jouent également un rôle essentiel.
    Il faut les disposer de sorte à ce que toute la hauteur soit exploitée, en placer certaines autour de la lampe chauffante pour apporter un bon point chaud (lampe protégée).
    Il y aura à la fois des branches verticales et horizontales et le diamètre des branches doit être le même que celui de l’agame.

    Enfin, les plantes peuvent jouer un bon rôle si elles sont correctement utilisées.
    Pour ceux qui recherchent des plantes qui ne craindront pas les griffes des physis, qui n’auront pas à être arrosées, les plantes artificielles conviennent très bien.
    Mais les plantes naturelles restent bien plus belles, apportent un bon taux d’humidité, et si elles sont robustes, elles résisteront aux physis.
    Elles apporteront également l’impression d’une jungle miniature.

    Le substrat est également très important.
    Vous avez beaucoup de choix :

    -Essuie-tout, franchement très moche mais très pratique pour l’entretien.

    -Tapis gazon : beau, retient mal l’humidité

    -Mélange tourbe+terreau : recouvert de feuilles mortes c’est très beau, retient bien l’humidité, les plantes peuvent être plantées dedans.

    -Terreau+sable

    -Tourbe+sable


    Exemple d'un terra aménagé avec des plantes artificielles et du tapis gazon



    Alimentation :
    Les physis ne sont vraiment pas compliqués à nourrir, ils sont même trop faciles à nourrir. Il faut éviter de le suralimenter sinon le risque d’obésité sera plus important.
    Il faudra au maximum varier le type de proies.

    Les criquets peuvent composer la nourriture de base aussi bien par leur grande taille (criquets pèlerins) mais aussi pour leur apport en vitamines.
    Criquets pélerins:

    Les grillons conviennent comme nourriture de base mais sont bien plus petit que les criquets.
    Grillon domestique:

    Les vers de farines/zophobas ne doivent être donnés qu’occasionnellement.


    Les souris peuvent être données aux adultes et sont très profitables aux femelles gestantes. Une souris par mois au maximum et on veillera à les euthanasier pour éviter toute souffrance inutile.



    Les fruits et légumes doivent être proposé régulièrement mais il ne faut pas s’attendre à ce que les physis les mangent.
    Cela peut prendre du temps mais il faudra leur en proposer.

    Cohabitation :


    Les physis sont des animaux très querelleurs et bien que l’on puisse souvent observer des formes dominations (aussi bien de la part des males que des femelles) comme les hochements de têtes ou les moulinets de pattes ou les courses poursuites, du moment qu’aucune blessures n’est relevée, il n’y a pas à s’inquiéter.

    Par précaution, on ne fera JAMAIS cohabiter deux males ensemble.
    S’ils sont de même gabarit, le combat est quasi inévitable et s’ils ne sont pas de la même taille, le dominé se laissera mourir dans son coin.

    Les femelle peuvent cohabiter ensemble mais il va se créer une hiérarchie où seule la femelle dominante aura le pouvoir sur les autres.(sauf si un male est aussi présent)

    Les juvéniles, quand à eux peuvent être maintenus en groupe.

    La maintenance en couple est la plus simple mais les dragons d’eau peuvent très bien être maintenu seul.

    Si la cohabitation inter-espèce pose problème, la cohabitation d’espèce différente est d’autant plus délicate.
    La cohabitation avec des iguanes vert est à proscrire par la différence de taille et par l’agressivité de l’iguane.
    Personnellement, j’ai tenté la cohabitation avec des basilics vert et même avec un grand terra, les physis harcelaient continuellement le basilic. Cette cohabitation est certes complexe mais pas infaisable si le terra est ENORME et bien aménagé.
    La cohabitation avec des hydrosaures est techniquement possible.



    La cohabitation avec des hydrosaures est techniquement possible.

    Entretien :

    L’entretien du terra d’un physi n’est pas problématique mais nécessite tout de même un minimum d’attention.

    Il faut savoir que les physis vont quasiment déféquer uniquement dans le bac d’eau.

    L’eau doit donc être régulièrement changée.

    Les pulvérisations sont très importantes, elles peuvent être réalisées manuellement ou de manière automatique.

    Si vous avez des plantes naturelles, il faudra les arroser (et oui et oui)

    Reproduction :

    Si vous possédez un couple de physis, qu’ils sont correctement acclimatés et logé, la reproduction ne vous posera pas de difficulté.
    Une période de repos n’est pas nécessaire puisque les physis proviennent des forêts tropicales, donc sans hiver.

    Le rituel qui précède l’accouplement est plutôt particulier, le male commence par aplatir ses flancs et hoche la tête.
    La femelle peut répondre par des menaces, en prenant la fuite ou en restant immobile.
    De multiples courses poursuites vont survenir et le male va mordre la femelle au cou, c’est la morsure de l’accouplement.
    L’accouplement commence…..



    Durant la gestation, les femelles doivent être nourries plus souvent.
    Peu de temps avant la ponte, la femelle commence à creuser dans le terra. Elles doivent disposer de nombreux sites de pontes ou le risque de rétention d’œufs sera grand.

    Pour l’incubation des œufs, il faut privilégier un mélange tourbe-sable humide.
    Une à deux fois par semaine, on contrôlera l’état des œufs. Les œufs qui s’affaissent sont trop au sec et ceux qui se distendent de la zone de contact avec le substrat sont trop exposés à l’humidité.

    La température d’incubation doit être comprise entre 24° et 32°.
    L’incubation dure de 65 à 70 jours.

    Manipulation :

    Pour les manips, je pense qu'il faut savoir trouver le juste milieu: trop les manipuler peut finir par les stresser et pas du tout risquerait de les rendre plutôt farouche.
    Une petite manip de temps en temps ne fait pas de mal

    Après tout dépend du caractère du lézard, les physis ont cette fâcheuse tendance à prendre peur à n'importe quel moment ce qui peut entrainer un chute et les conséquences qui peuvent s'en suivre.
    Lorsqu'il s'agit d'un spécimen bien acclimaté, les manips ne posent pas de problèmes mais quand il s'agit d'un spécimen continuellement stressé par le changement d'habitat,.... il vaut mieux repousser l'idée

    S’il on veut avoir un « lien » avec son physi, la distribution de nourriture à la main est la meilleur solution.






    bien que les dragons d'eau soit un lézard magnifique et pas très compliqué à élevé, il nécessite un investissement très important à long terme.
    Mais si tous ses besoins sont respectés, vous ne pourrez prendre que du plaisir à vous en occupez.